Les critiques
Chronique Mme Atomos joue sur les maux
Madame Atomos joue sur les maux
Après Madame Atomos sème la tempête en 2013 et Madame Atomos parie sur la mort en 2014, voici donc Madame Atomos joue sur les maux, titre très sympathique qui surplombe un roman non avare en surprises, se déroulant en 1972...
Toute cette première moitié du roman tire sa force de cette focale originale (Madame Atomos n’est jamais présente, et Smith Beffort n’apparaît que tardivement), des portraits humains qu’elle permet, également, ce qui ouvre directement sur la dimension plus tragique de la seconde moitié...
Les éléments oniriques et la résolution dramatique de la romance entre les deux personnages ajoutent une incontestable plus-value à un roman singulier dans sa structure, réussi car singulier.
Maestro
CHRONIQUES
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Madame Atomos parie sur la mort
La Saga de Mme Atomos - 8
samedi 14 juin 2014, par
Michel & Sylvie STEPHAN
France, 2014
Black Coat Press, coll. "Rivière Blanche", 224 p.
ISBN : 978-1-61227-288-7
Michel Stephan, découvert via ses contributions aux Compagnons de l’ombre, avait déjà proposé un Madame Atomos sème la tempête il y a un an, assumant la difficile responsabilité de succéder à André Caroff. Cette fois, c’est aidé de Sylvie Stephan -on reste en famille- qu’il livre un second épisode inédit des aventures de Kanoto Yoshimuta et de son ennemi juré, Smith Beffort, se situant chronologiquement dans la continuité du précédent.
Et d’emblée, l’ambition est relevée d’un cran. Il faut dire que la structure narrative adoptée entretient le mystère et l’intérêt du lecteur. Eclatée, elle nous laisse entrevoir des séquences alléchantes, mais dont on ne comprend pas immédiatement tous les tenants et les aboutissants : un militaire étatsunien qui exfiltre une prostituée japonaise dont il est amoureux au sortir de la Seconde Guerre mondiale pour lui offrir un refuge dans son pays, loin des mafias locales ; une soucoupe élaborée par Madame Atomos, engloutie puis récupérée par l’armée américaine pour la disséquer dans la fameuse Zone 51 ; un ancien scientifique nazi engagé par l’organisation Atomos pour activer un prototype de bombe US et rayer Las Vegas de la carte ; une Madame Atomos, enfin, qui se retrouve en cellule au fin fond du désert du Nevada, mais pour se voir solliciter son aide…
Les chapitres sont courts, le rythme soutenu, et les ingrédients idéals pour satisfaire les amateurs éclairés du genre. D’autant que Madame Atomos, que l’on côtoie dans l’adversité, apparaît plus humaine et ambiguë que jamais. En outre, le récit distille une atmosphère horrifique du plus bel effet, qui ne fait que s’accentuer lorsque l’on prend pleinement conscience des monstruosités cthulhoïdes qui se dissimulent dans les profondeurs d’une ancienne terre amérindienne… Les seuls regrets que l’on peut formuler tiennent à certains silences ou mystère persistants (sur les sous-sols de Salvation en particulier), occasion éventuelle d’un nouvel épisode, et aux clins d’œil à la (contre) culture de l’époque, qui ne font que l’effleurer. Outre un certain colonel Parker, il faut surtout mentionner le journaliste qui accompagne Beffort, prototype d’un nouveau journalisme d’investigation baignant dans les vapeurs psychotropes…
En l’état, Madame Atomos parie sur la mort est de toute façon une jolie réussite. La suite...
Maestro
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